Pas d’enfants à la rue - Jeudi 5 Septembre - 17h30

Début août, 7 familles étrangères particulièrement vulnérables hébergées à l’abri de nuit du 115 depuis plusieurs mois à Dijon ont été mises à la rue avec un chantage choquant, « bénéficier » quelques jours d’un nouvel hébergement si elles acceptaient d’être expulsées « volontairement » de France et d’attendre passivement que la police vienne les chercher pour les mettre dans l’avion vers des pays où elles courraient les plus grands dangers.

Parmi elles :

-une femme victime de violences graves avec son enfant

-une fillette dont l’état a nécessité une hospitalisation pour une affection grave mettant sa vie en danger

-un père de famille atteint d’une maladie paralysante

-un adolescent gravement malade

Pour le moment,  nous n’avons pu obtenir de solution provisoire que pour une famille. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs des démarches en cours pour obtenir une régularisation. Ce chantage à la souffrance des enfants pour obtenir des parents d’accepter d’être expulsés nous choque profondément. Au-delà de ces cas, les travailleurs sociaux, les associations sont de plus en plus alertés sur des familles sans abri.

 Cela rejoint la situation nationale de milliers d’enfants à la rue que dénoncent toutes les associations humanitaires nationales bien loin de promesses présidentielles pas si lointaines.   Cela remet en cause le principe d’inconditionnalité de l’hébergement consacré à l’article L. 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles qui prévoit que : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ».

 Nous ne pouvons admettre que le respect de droits vitaux d’enfants soit bafoué parce que leurs parents ne sont pas dans la bonne case administrative.

Il existe des solutions :

- mettre de l’argent pour augmenter les places d’hébergement plutôt que pour créer des centres de rétentions où l’on enferme des personnes sans jugement

- avoir une politique de régularisation qui permettrait de travailler légalement et de se loger normalement à tous les « sans-papiers » qui ne demandent que ça

Venons toutes et tous le dire jeudi jeudi 5 septembre à  17h30 devant l’abri de nuit du chemin des Creuzots (vers boulevard des Bourroches) à Dijon

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