AEEH en danger : la mobilisation continue ! (21/12/2020)
Lors des débats à l’Assemblée nationale, le gouvernement a expliqué qu’il ne s’agissait pas de fusionner l’AEEH et la prestation de compensation du handicap (PCH), mais seulement de rapprocher cette prestation de la PCH afin de relancer les travaux sur la mise en place d’une PCH enfant.
Si nous nous réjouissions de la volonté de mettre en place une PCH enfant, ces deux prestations répondent à de nombreux besoins différents : aide humaine et techniques, accès aux soins, mais aussi présence parentale et différents coûts liés à l’éducation de l’enfant handicapé. Certaines de ces prestations sont des prestations familiales, d’autres des prestations de compensation.
Or, les prestations familiales concernent toutes les familles et s’adaptent en fonction des besoins de chacun.
L’AEEH témoigne, elle, de la prise en compte d’une situation particulière, celle d’assumer la charge d'un enfant handicapé, tout comme d’autres prestations prennent en compte d’autres situations particulières : le fait d’avoir un enfant scolarisé (allocation de rentrée scolaire) ou d’être un parent isolé (allocation de soutien familial).
Pourquoi dès lors avoir écarté la prise en compte de l’éducation d’un enfant handicapé de la politique familiale globale ? N’est-ce pas contraire à l’idée même d’une société inclusive ?
Avec l’ANPEA, l’ANPEDA, Dyspraxie France Dys, Ensemble Face au Handicap, la Fédération ANAPEDYS, la FNASEPH, HyperSupers TDAH France, SAIS 92, Trisomie 21 France et l’UNAF, nous demandons donc au gouvernement d’annoncer dès maintenant le lancement des travaux pour début 2021, comme il s’y est engagé pendant les débats parlementaires. Ces travaux devront distinguer ce qui est de nature "prestation familiale" et qui pourrait être transféré à la branche famille en 2022 et ce qui est de nature "compensation du handicap de l’enfant" qui pourrait être pris en compte dans le cadre du projet de loi "autonomie".
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